Avant-goût du Conte de Noël 2018
par Mireille Forget le 2018-12-04
Une tradition de la Ferrée-Pinguet
Il s’agit d’une habitude que j’ai initiée il y a quelques années. Je choisis un thème dans la petite histoire locale et je développe là-dessus un récit à saveur du temps des fêtes.
C’est ainsi qu’au fil des années, nous avons visité la pépinière Dupuis (2012), revisité l’histoire de l’Hôtel du Domaine, au départ une petite auberge située dans le Domaine seigneurial, un peu vis-à-vis du chemin du quai (2013), côtoyé Joseph-Edouard Caron, ministre de l’Agriculture au début du XXe siècle (2014), passé les fêtes au temps de la colonisation avec la famille de Pierre Saint-Pierre (2015). L’an dernier, nous avons assisté à l’arrivée des nouveaux dans le Quatrième rang de Sainte-Louise… En 2016, nous avons plutôt fait un voyage dans le temps et imaginé comment sera notre région en 2026.
Et cette année?
En 2018, mon choix s’est porté sur la place de l’Église à Saint-Roch-des-Aulnaies. Pourquoi? Parce que j’ai été impressionnée par le dynamisme et la joie de vivre qui régnait là cet été.
Au fil des années, ce lieu au cœur de la vie paroissiale s’est beaucoup développé. Il y a maintes choses à souligner et, dans l’édition de décembre, je compte vous entraîner dans une aventure qui débute très loin et dont les multiples aboutissements ont été particulièrement visibles l’été dernier.
En effet, il y avait les visites et expositions à l’Église et aussi au cimetière Ad Sanctos situé sous l’église. Une nouvelle plaque vous présentait l’École de la Fabrique, construite en 1890, où plusieurs jeunes hommes se sont préparés à entrer au collège.
Le Café du Bon Dieu, une entreprise d’économie sociale, occupe le presbytère et des aménagements autour d’un magnifique gazebo en bordure du fleuve attirent beaucoup de visiteurs. C’est là et sur les berges du fleuve, que la troupe de danse Fleuve Espace Danse a fait une prestation très courue. L’atelier de menuiserie intergénérationnel, logé dans l’ancien poste des pompes qui a été déménagé sur la place est aussi un lieu de rendez-vous. Et, tout à côté, il y avait même cet été un petit casse-croûte qui a attiré sa part de visiteurs. Leurs frites étaient excellentes!
Lovés autour de l’église
Dans notre récit romancé de Noël, je compte vous faire voir comment ce petit monde s’est construit, petit à petit… J’ai débuté comme les autres années par une visite à Pierrette Maurais au Centre d’archives pour ce qui touche le passé lointain. Mais, comme beaucoup de choses se sont arrivswées il n’y a pas si longtemps, j’ai contacté des gens de Saint-Roch pour me documenter sur les faits que je veux relater. Ce qui fait que ce récit va avoir des airs de roman historique. Je vous en livre ici un petit bout pour vous mettre en appétit...
«Lorsque cette histoire débute, nous sommes le 10 octobre 1724 à Saint-Roch-des-Aulnaies, dans la résidence de la veuve Soulard. Cette dernière est née Marie-Anne Saint-Pierre, deuxième fille de Pierre Saint-Pierre et Marie Gerbert, deux des pionniers de cette paroisse.
Dame Marie-Anne s’apprête à céder à la communauté chrétienne une pointe de terre en bordure du fleuve, au nord-est de la maison Soulard, juste de l’autre côté du chemin du Roy. Relativement modeste, ce terrain occupe l’extrémité nord de la terre accordée en 1709 à Jacques Soulard, son défunt époux, par Madame Nicolas Juchereau.
Ce jour-là, c’est au notaire Étienne Jeanneau qu’il revient d’enregistrer cet acte. Fait en échange d’une messe de funérailles dite chaque année pour les défunts de la famille Soulard, cette donation doit définitivement clarifier les titres du fonds de terre pour l’érection de la nouvelle église de pierre. Ce projet a été décidé le 8 octobre 1723 et la construction est débutée depuis le mois de juin, il était plus que temps de procéder. La veuve Soulard signe le document en présence du père missionnaire Maurice Imbault et d’André Mignier, habitant de Saint-Roch, qui ser-vent de témoins à l’acte notarié. Les plans de la nouvelle église montrent une construction de 60 pieds de long par 32 pieds de large...»
À suivre dans l’édition de décembre...
Mireille Forget