Quelle option allez-vous choisir ?
par Mireille Forget le 2021-02-28
Il y a deux options possibles: geindre et accuser ou encore étudier et agir. La situation planétaire s'est tellement détériorée au cours des cinquante dernières années que nous en sommes rendus-là. Nous devons choisir notre camp. Ferons-nous partie du problème ou partie de la solution?
Des émissions de vulgarisation scientifique comme La Semaine verte ou Découverte au début du mois nous ont plongés au coeur du dilemne: il est temps d'agir et avec force et détermination sous peine de voir nos conditions de vie se détériorer rapidement, à tel point que l'avenir de nos petits-enfants pourrait être irrémédiablement compromis. Mais, comment nos civilisations si sophistiquées ont-elles pu nous mener dans une situation si grave?
Accuser et se plaindre
Il y a 50 ans que les faits sont connus. Des scientifiques ont observé la croissance de la population mondiale et ses méthodes de développement et ils en ont fait des projections mathématiques. Qui ont clairement montré que si l'humanité poursuivait sur cette voie égocentrique et inconséquente nous arriverions forcément à un point de bascule où les écosystèmes planétaires pourraient s'effondrer. En refusant de voir que nous habitons une planète immense mais limitée dans ses possibilités, nous la détruisons.
Certains ont voulu agir mais le clan du déni s'est montré le plus fort et on a continué à produire comme si nos ressources étaient illimitées. C'est vrai que c'est dur à avaler. Alors, on accuse les autres: nous, on ne fait que ce que l'on peut avec nos petits moyens. Il faut bien vivre, c'est aux gouvernements de régler ce problème! Et notre aveuglement a fait que la situation n'a fait que se détériorer à la vitesse grand V.
Étudier et agir
D'autres ont senti que nous étions sur une pente dangereuse. Se sont mis à croire au bio, à promouvoir des modes de vie plus sains, à prendre la défense de l'environnement.
Puis, la pandémie nous est tombée dessus et on a eu peur. Au fond de nous, nous savons que c'est grave et qu'il faut réagir, redresser la situation. Dans les Prairies, des chercheurs expérimentent afin de trouver quelles variétés de blé, de canola ou de soya résisteront le mieux aux changements climatiques. D'autres experts cherchent des façons de rendre nos forêts plus résistantes à la chaleur, aux invasions de bestioles. On reconnaît l'importance de la biodiversité et des délicats équilibres qui font que tout se passe bien.
Oui, il y a partout des gens intelligents qui se sont mis en mode solution. Qui ont le courage de regarder la réalité en face et de réagir. Un geste à la fois.
Oui, ça prend du courage pour regarder la situation en face mais c'est la seule solution si on veut réussir ce difficile passage. Et le bénéfice est immense : un nouvelle société éco-responsable et une économie verte et prospère, tout ce qu'il y a de plus moderne. Nous sommes rendus là.
Mireille Forget