Plus qu'une année est passée depuis l'arrivée du coronavirus et pourtant il continue à être au coeur de nos préoccupations.  À faire les manchettes tous les jours.  À réduire nos libertés au nom du bien commun.

Ce n'est pas qu'il tue beaucoup.  Mais il a quand même réussi à atteindre la troisième position en terme de morbidité, juste derrière les maladies cardiaques et le cancer.  Non, là où le bât blesse, c'est que les gens atteints gravement doivent être hospitalisés.  

Actuellement, ce sont surtout les 20/60 ans qui occupent les lits aux soins intensifs et il n'y pas beaucoup de lits.  Ils y restent des semaines.  Le système n'est pas prévu pour faire face à une pandémie.  Autre goulet d'étranglement: les infirmières et le personnel qui travaillent aux soins intensifs ont reçu des formations pointues afin de pouvoir opérer les machines ultra spécialisées qui servent aux soins intensifs.  Une personne non formée ne pourrait le faire.

Nous attendons beaucoup de nos gouvernements et exigeons des mesures rapides.  Et ceci, sans prendre la peine de nous interroger sur les conséquences de nos prises de position, de nos actions.  Si les malades de la covid monopolisent les lits aux soins intensifs, ils ne sont plus disponibles pour les cas urgents ou pour ceux qui viennent de subir une intervention chirurgicale. 

Autre chose: la médecine moderne occidentale se veut toute puissante, capable de traiter tous les maux qui nous affligent. Elle le fait pour notre bien-être.  Mais ce faisant, il arrive qu'elle exagère.   Trop c'est parfois pire que pas assez.  Assez inconfortable.

L'aspect positif de la covid

Chaque problème apporte son lot d'innovation.  Cette pandémie a une action importante sur la situation globale.  Le brassage des mentalités qu'elle entraîne change l'économie, qui est en train de virer au vert, et assez rapidement merci.  Il y a tellement eu d'ajouts de capitaux qu'en un an, la masse monétaire mondiale s'est accrue de 20%.  La relance est déjà bien amorcée au Canada.

Encore mieux, les acteurs majeurs mondiaux climato-sceptiques?ont vu le danger qu'il y a à laisser les choses aller et ils sont en train de donner le coup de barre pour redresser la situation.  On ne fonce plus dans le mur, on cherche à l'éviter.  Il était moins une.

Je crois que tous ces bouleversements, qui ressemblent parfois à un effort de guerre, sont là pour nous faire grandir en tant que société mondiale.  Nous prenons de plus en plus  conscience de l'impact de nos gestes quotidiens sur l'équilibre de la biosphère.  C'est une réalité si difficile à accepter que beaucoup ne peuvent tout simplement pas l'envisager.  La réalité est sombre mais les possibilités de réaction sont nombreuses.  Ce n'est qu'ensemble que nous allons nous en sortir.

Mireille Forget