Ils poussent partout, ils viennent de nous offrir leurs jolis châtons, souvent les premiers bourgeons de la saison. Nous les connaissons bien. Mais voilà qu'on commence à cultiver certaines variétés dans des buts autres qu'horticoles. En voici deux exemples. 

Des murs antibruit 

C'est justement c'est ce que fait Ramea, une entreprise de Lanaudière, qui fabrique des murs antibruit à l’aide de bois de saules. C'est une option beaucoup plus écologique et moins coûteuse que leur contrepartie en béton. Ces écrans coupant la pollution sonore sont composés d’acier, de mélèze, de laine de roche et de tiges de saule tressées. Ces matériaux organiques sont idéals pour absorber le son sans le réfléchir et permettent un meilleur accord esthétique avec le paysage. Ces murs vivants demandent évidemment de l’entretien, mais pour une durée de vie de 8 à 10 ans (20 ans si les tiges sont séchées), il en coûte 50 à 100 fois moins cher que l’équivalent en béton. La plantation de saules permet également de dépolluer les sols pendant leur croissance. 

(Crédit photo : Martin Chamberland — La Presse) 

Une forêt expérimentale à Saint-Bruno 

Christian Messier et son équipe tentent de régler le problème de l’élagage des arbres qui s’approchent trop près des fils électriques.   

Les interventions d’Hydro-Québec donnent non seulement des formes peu attrayantes aux arbres, mais peu-vent aussi les blesser et causer une dé-stabilisation biomécanique. 

La solution : contrôler leur développement afin qu’ils évitent naturellement les fils. L’équipe a donc créé une forêt afin de tester l’hypothèse que les tuteurs et l’ombrage de la tige permettront une meilleure stabilité que l’élagage habituel. 

Le projet s’étendra sur 10 ans et s’établira sur six espèces possédant des architectures de croissance différentes : l’érable argenté, le févier, le catalpa, le chêne à gros fruits, l’orme accolade et le micocoulier.